Introduction

Partager sur :

La rubrique « Politiques juridiques extérieures » a pour objet de revenir sur la pensée juridique de grands internationalistes, de s’intéresser au comportement normatif d’une puissance ou d’analyser la vie et l’oeuvre d’un instrument majeur de la régulation juridique des relations internationales. La présente livraison revient d’abord, dans une année de crises plurielles, sur la diplomatie d’un Etat pivot qui préside le G20 en 2015 : la Turquie. La géographie, la culture, le régime politique et les engagements internationaux de cette puissance régionale conduisent souvent l’observateur à la qualifier de « pont entre les civilisations ». Ce rôle a été particulièrement mis à l’épreuve ces derniers temps, qu’il s’agisse de la position d’Ankara au regard du programme nucléaire de l’Iran ou de la crise syrienne. Cette rubrique s’intéresse ensuite à l’une des deux figures – le diplomate et le soldat – qui structurent les relations interétatiques, selon la formule bien connue de Raymond Aron. Précisément, le régime juridique qui encadre l’action du diplomate, celui qui incarne l’Etat en temps de paix, semble évoluer, sinon muter au regard de la prise en compte de priorités renouvelées telles la lutte contre la corruption ou la protection des droits de l’homme….

Julian FERNANDEZ

Julian Fernandez est Professeur de droit public à l’Université Paris-Panthéon-Assas, en détachement à l’Université Galatasaray (poste ETI, MEAE Expertise France). Co-directeur du Master Droits de l’homme et Justice internationale d’Assas et de l’Annuaire français de relations internationales, il est l’auteur d’une centaine de publications dont deux manuels de référence (Relations internationales, Précis Dalloz ; Droit international pénal, Manuel LGDJ). Julian Fernandez a aussi dirigé ou co-dirigé près d’une vingtaine d’ouvrages collectifs dont plusieurs ont été distingués par l’Institut de France. Son expertise en justice pénale internationale est internationalement reconnue, il a d’ailleurs été présenté par la France pour siéger au sein d’une commission stratégique de la Cour pénale internationale (une commission qu’il a vice-présidée entre 2021 et 2024). Spécialiste aussi de droit de l’asile, il a coordonné un projet ANR sur l’exil de guerre (« RefWar », 2019-2024). Julian Fernandez a dirigé le Centre Thucydide entre 2015 et 2022, et le Master Relations internationales entre 2015 et 2017. On trouvera son CV complet ici.