La République islamique d’Iran doit faire face à une pression économique et politique forte sur son programme nucléaire et à un environnement géopolitique moins favorable, du fait, notamment, de la crise syrienne. Cette conjonction de facteurs a fait ressurgir en Iran le débat sur la relation irano-américaine, obstacle récurrent à toutes les négociations organisées sur la crise nucléaire depuis 2003. Les termes du problème sont anciens et ont été utilisés à plusieurs reprises par les factions concurrentes du régime – notamment par le président Ahmadinejad – pour asseoir leur pouvoir en interne. Ces derniers mois cependant, l’ensemble de la classe politique iranienne s’est emparé du débat, ce qui pourrait pousser le sommet du système, le guide Ali Khamenei, à amorcer un revirement politique.