L’après-11 septembre et l’augmentation des dépenses du gouvernement, rhétorique et réalité

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Résumé Au lendemain des attaques terroristes du 11 septembre 2001, le Président Bush a, à la surprise quasi générale, pris la question de l’aide à l’étranger à bras le corps. L’Administration Bush a en effet augmenté l’assistance militaire américaine à ses alliés dans la « guerre contre le terrorisme », en apportant son soutien à la reconstruction de l’Afghanistan, en agrandissant le Corps de paix, en rejoignant l’UNESCO et, chose encore plus inattendue, en annonçant de grandes initiatives pour combattre le VIH/SIDA et promouvoir la croissance économique dans les pays en développement. L’inquiétude qui se fait jour est qu’à la rhétorique des proclamations de Bush ne correspondent pas les dollars nécessaires à court terme. Un examen plus précis des initiatives de Bush pour l’aide au développement révèle que la majeure partie des nouvelles dépenses doit encore être approuvée par le Congrès ; les dépenses nécessaires au financement de la plupart des nouvelles propositions devraient s’étaler sur plusieurs années et les fonds et programmes existants sont reformulés et présentés comme « nouveaux », tandis que l’Administration prévoit de redéfinir, en les rendant plus ardus, les critères de sélection des pays pouvant bénéficier de l’aide au développement. –Le sommaire de l’AFRI 2003

Anne C. RICHARD

Ancien conseiller pour les affaires budgétaires et la planification du Secrétaire d'Etat américain Mme Albright et actuellement consultante à Paris