La politique étrangère n’a joué qu’un rôle marginal dans la campagne présidentielle française de 2012. Le faible écart entre les positions des principaux candidats a permis de mesurer la force persistante du consensus traditionnel existant en France en ce domaine. Cependant, la campagne a été aussi marquée par les appréhensions de l’électorat envers les conséquences de la mondialisation, ainsi que par une désaffection envers l’intégration européenne. Sur ces deux points, on peut se demander si la convergence des arguments et des propositions des partis pendant la campagne n’annonce pas la formation d’un nouveau consensus de défiance envers la mondialisation et l’Europe.