La France et l’Allemagne dans le cadre du processus post-Copenhague

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La Conférence de Copenhague, décrite comme une échéance cruciale pour les politiques de lutte contre le réchauffement climatique, a été un échec pour l’Europe, ainsi que pour la France et l’Allemagne. Ce constat nous invite à repenser les orientations stratégiques de ces acteurs dans le nouveau contexte. La thèse principale de ce texte est que l’approche globale et « par le haut » des politiques climatiques a durablement échoué. Dans le nouvel âge du bottom up, le leadership passe d’abord par l’exemple domestique et les innovations réglementaires. Par ailleurs, le changement climatique ne peut plus être défini comme un problème de pollution : c’est un problème de « verdissement de la modernité » (Ulrich Beck) à toutes les échelles. L’Europe est bien placée pour relever ce défi. La France et l’Allemagne, acteurs importants sur la scène européenne, devront peser sur les orientations de l’Union européenne, afin de la transformer en laboratoire d’idées, d’options réglementaires et de technologies « vertes ». Le Protocole de Kyoto, qui constitue un capital politique important pour l’Europe sur la scène internationale, peut fournir un cadre pour une telle approche.