La France et l’élargissement de l’Union européenne à l’Europe médiane, balkanique et du sud-est

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Résumé La position de la France dans l’immédiat après-Guerre froide se caractérisa par une certaine méfiance à l’encontre des Etats d’Europe centrale et orientale désireux d’intégrer l’Union européenne. D’où la proposition de projets tels que celui d’une confédération européenne, qui apparut rapidement comme une initiative dilatoire ne garantissant nullement une future intégration. Puis, celui d’un Pacte de stabilité, exercice destiné à inciter ces Etats à renforcer leurs relations de bon voisinage, et qui, à terme, se révéla comme un projet s’intégrant dans la perspective plus large du processus d’élargissement. A partir de 1995, un soutien plus explicite en faveur de l’élargissement sera exprimé par la France avec, toutefois, une constante : la nécessaire réforme des institutions en tant que préalable obligé à toute intégration de nouveaux Etats dans l’UE. La présidence de la France s’achèvera en décembre 2000 par l’adoption du Traité de Nice qui, malgré ses faiblesses, répondra aux exigences françaises en lançant le débat sur la future architecture d’une Europe élargie à plus de vingt Etats. Depuis sa création, la France est ainsi parvenue, avec des succès variés, à peser sur les décisions de l’UE et continue de la sorte d’être un acteur privilégié de sa construction. – Le sommaire de l’AFRI 2002