La lutte contre le terrorisme sous les deux mandats de Barack Obama se caractérise par de nombreux paradoxes, est marquée une approche qui demeure essentiellement militaire et présente un bilan mitigé. Alors qu’Obama avait voulu recentrer la lutte sur Al Qaïda et mettre fin aux guerres de Bush, il y a aujourd’hui davantage de groupes terroristes et une extension géographique des conflits dans lesquels les Etats-Unis sont engagés. Certes, du point de vue de Washington, les guerres d’Obama font moins de morts américains et coûtent moins cher aux Etats-Unis ; et les soldats américains sont aujourd’hui déployés comme conseillers et formateurs beaucoup plus que comme combattants. Toutefois, la stratégie indirecte des Etats-Unis, par la formation des armées partenaires, a également montré les limites de son efficacité. Et la lutte contre le terrorisme paraît sans fin, comme une forme de guerre permanente de l’ombre menée par un pays dont la population préfère ignorer les activités guerrières menées en son nom.