Les quatre semaines (du 27 avril au 22 mai 2015) de la 9e Conférence d’examen du Traité de non-prolifération nucléaire se sont achevées sur un échec, le consensus sur un document final ne pouvant être obtenu suite au refus par trois Etats du processus de lancement d’une conférence sur une Zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient. Les travaux ne furent pas stériles, puisque plusieurs drafts furent rédigés, mais les différences de réflexions ont engendré une profonde division entre Etats dotés et non dotés. Cette Conférence a plus particulièrement mis en évidence la volonté d’un groupe d’Etats, soutenant l’initiative humanitaire, de revitaliser le pilier « Désarmement nucléaire » en abordant la question du « vide juridique » dans le but de parvenir rapidement à un monde sans armes nucléaires, démarche à laquelle n’adhère pas le P5, qui souhaite rester sur une approche traditionnelle dite « étape par étape ». Une démonstration de force qui serait, notamment pour les ONG, le principal résultat de cette Conférence.