Une grande politique étrangère est nécessaire à la France. Elle exclut tout agrandissement territorial mais passe par la recherche de l’influence et de grands desseins. Ces derniers ont été nombreux, certains chimériques, d’autres solides. Le plus abouti est la construction européenne, dont l’origine historique est lointaine et constante, de Sully à Jean Monnet. François Mitterrand s’en est emparé, puis les circonstances extérieures et une certaine inconséquence interne ont affaibli le projet. Une présidence normale doit renouer avec sens des réalités, continuité historique et goût organisateur. La synthèse européenne demeure le seul grand dessein possible.