Les « répliques » du « non » français à la Constitution européenne. Un séisme en Europe

Partager sur :

Résumé Faire ratifier à l’unanimité par 25 Etats, dont 10 par référendum, un texte qui avait été difficilement élaboré au prix de très nombreux compromis était un pari à haut risque. N’était-il pas imprudent de vouloir consulter des opinions publiques généralement peu informées sur l’Union européenne et souvent indifférentes ? Si la ratification parlementaire a pu s’effectuer sans heurts dans plusieurs pays, le premier référendum tenu en Espagne n’a pas manqué d’inquiéter par le taux élevé de ses abstentions. Or, après avoir été longtemps indécis, les Français ont nettement dit « non ». Opposant les europtimistes aux eurosceptiques tout en permettant de sanctionner la classe politique, le « non » a permis d’exprimer de fortes réserves non pas à l’Europe, mais à sa conception actuelle. Suivi par les Pays-Bas mais non par le Luxembourg, ce rejet a contraint les Européens à marquer une pause dans le processus en cours et à tenter d’imaginer de nouvelles solutions plus proches des populations. – Le sommaire de l’AFRI 2006