Les résultats des élections européennes de 2019 ont-ils donné raison une nouvelle fois au modèle des national second order elections (« élections nationales de second ordre ») proposé dès 1979 par Karlheinz Reif et Hermann Schmitt ? Ou nous obligent-ils à formuler des hypothèses plus neuves, autrement dit s’inscrivent-ils dans la logique d’un vrai scrutin européen (en tout cas plus européen que les précédents) ? Deux thèses, plus complémentaires que contradictoires, seront défendues : celle d’une nationalisation prononcée, toujours à l’œuvre, au cœur de 28 scrutins et, en même temps, celle d’une progressive européanisation esquissant l’ouverture d’un nouveau cycle électoral « européen ».