Place et légitimité des groupes d’intérêt ethniques aux Etats-Unis après le 11 septembre 2001

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Résumé

Dans un pays construit par l’arrivée massive de peuples non indigènes depuis 400 ans, l’ethnicité est devenu un élément essentiel de l’identité américaine. À la différence des démocraties européennes, le système politique américain permet la représentation de ces minorités ethniques par la voie du lobbying, tel que autorisé et facilité par la Constitution. Or, le lobbying est un exercice démocratique essentiellement américain. Afin d’être performants, les groupes d’intérêt ethniques n’ont d’autre choix que de maîtriser les règles du jeu démocratique. Ce sont en fait les groupes les plus assimilés, les plus prospères, les plus proches idéologiquement des Américains qui seront les plus efficaces. Malgré leurs fréquentes critiques à l’encontre des groupes d’intérêt, le public et les responsables politiques américains continuent d’être attachés à ce système qui, pour les uns, permet de faire entendre sa voix et, pour les autres, est une source de contributions financières et d’idées nouvelles.

Le sommaire de l’AFRI 2007

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Célia BELIN

Célia Belin est directrice du bureau parisien de l'European Council on Foreign Relations (ECFR) et docteure en science politique de l'Université Paris-Panthéon-Assas, auteure d'une thèse dirigée par le Pr Serge Sur et intitulée : « Religion et politique étrangère – Etude de cas : le sionisme chrétien et la politique étrangère américaine à l’égard d’Israël ». Chercheur invité à Brookings Institution (Washington) et chercheur associé au Centre Thucydide, elle a co-dirigé avec Leah Pisar la rubrique "Politique étrangère des États-Unis" de l'Annuaire français de relations internationales.