Après le Traité de Nice : l’harmonisation du discours franco-allemand à travers le processus de Blaesheim

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Résumé Depuis un an, un travail intense et patient est à l’oeuvre à travers une nouvelle formule, un nouvel avatar, au sens positif du terme, des relations franco-allemandes : le processus informel de Blaesheim. On désigne par « processus de Blaesheim », un processus de concertation étroit et régulier qui complète les deux sommets franco-allemands annuels dont la préparation sur six mois et le caractère plus formel relèvent d’une logique différente. Ce processus lancé le 31 janvier 2001 à Blaesheim s’organise autour de rencontres à cinq associant le Président de la République et le Premier ministre français, le Chancelier allemand et les deux ministres des Affaires étrangères. Ces réunions au sommet, qui ont lieu environ tous les deux mois, se déroulent à huis clos, sans la présence d’aucun collaborateur, ce qui permet des échanges très directs et très francs. Entre ces réunions prennent place, à un rythme plus soutenu, des rencontres entre les deux ministres des Affaires étrangères. Celles-ci réunissent un nombre limité de participants, le « format Blaesheim » : les ministres sont accompagnés d’un membre de leur cabinet, du directeur politique, du directeur des affaires européennes et du porte-parole. Lorsque des questions particulièrement importantes concernant un ministère bien précis sont discutées, la réunion des ministres des Affaires étrangères peut être élargie : ainsi, à propos de la Politique agricole commune (PAC), le 13 mars 2001, a eu lieu une réunion « Blaesheim » avec participation des deux ministres de l’Agriculture. De la même manière, le 12 juin 2001, en marge du sommet franco-allemand de Fribourg, s’est tenue une rencontre « Blaesheim » avec participation des deux ministres de l’Intérieur et, le 23 novembre, en marge du Sommet de Nantes, une réunion avec participation des deux ministres de l’Economie et des Finances. A noter enfin que, entre chaque réunion ministérielle, se tiennent en principe des réunions de travail bilatérales entre les deux directeurs politiques, les deux directeurs des affaires européennes, et les deux porte-parole. Les deux cabinets sont donc en contact permanent. – Le sommaire de l’AFRI 2002