L’année passée a véritablement mis à l’épreuve la relation franco- allemande à plusieurs égards et soulevé différentes interrogations. Il y eut d’abord la suite de crise de la dette publique grecque, pendant laquelle la France et l’Allemagne n’ont pas toujours été sur la même ligne, notamment en ce qui concernait une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro. Même si à terme un habile partage des rôles entre les deux partenaires a permis d’encourager ce pays à accepter un train de réformes internes urgentes, il n’en demeure pas moins que la question n’est nullement réglée ; beaucoup de difficultés restent à surmonter. Si l’Allemagne, par la voix de son ministre des finances W. Schäuble, a ainsi précisé la règle du jeu de la zone euro qui peut conduire à l’éviction d’un pays ne se conformant pas aux principes gouvernant son fonctionnement, elle l’a fait de manière unilatérale, mettant ainsi en jeu son capital politique auprès de ses partenaires européens.