Dans le contexte politique et institutionnel renouvelé sous l’effet de système mis en place par le Traité de Lisbonne et au-delà de la seule organisation institutionnelle des rapports de pouvoir entre institutions communautaires, il convient d’établir un état des lieux de la place et de la représentation des Etats membres au sein de celles-là. De nombreux articles ou rapports ont stigmatisé la baisse de l’« influence française » au sein des institutions communautaires, mais l’état des lieux factuel de la présence des Français semble, au contraire, infirmer ces critiques. La présence politique des Français demeure privilégiée à la Commission européenne (cabinets des commissaires), au Conseil des ministres et au Conseil européen. De même, la présence administrative est très forte, particulièrement à la Commission européenne, où les postes d’encadrement sont largement occupés par des Français. Néanmoins, la présence politique des Français est plus mitigée au Parlement européen, principalement au sein des commissions parlementaires, où les Allemands et les Britanniques sont bien mieux représentés aux postes-clefs. Au-delà de la place de la France à l’intérieur de chacune des institutions, il convient aussi de prendre en compte les équilibres interinstitutionnels afin d’en avoir une vision d’ensemble.