Alors qu’on évoque généralement les avancées institutionnelles du Traité de Lisbonne, cet article en présente l’apport sur les politiques de l’Union européenne. En effet, pour la première fois, les traités listent, définissent et même limitent les compétences de l’UE – par leur réversibilité générale et certaines lignes rouges sectorielles. Plusieurs domaines d’intervention de l’Union sont consacrés explicitement par le nouveau Traité, qui arrondit également certains champs de compétences déjà solidement reconnus auparavant (par exemple, la JAI). L’UE adapte actuellement ses structures aux « nouvelles » compétences fonctionnelles. Après un an de mise en œuvre, un premier bilan est dressé de l’élan donné par le Traité de Lisbonne : le succès est inégal selon les secteurs. Le Traité laisse ouvertes certaines virtualités et révèle d’ores et déjà ses limites.