Partant de la constatation que la formule magique des Nations Unies pour les femmes, « Egalité, paix et développement », reste plus un objectif qu’une réalité, l’article passe en revue les efforts poursuivis au niveau international pour faire progresser la condition de la femme. Les femmes continuent d’être les grandes victimes des conflits armés et les Objectifs du Millénaire pour le développement qui leur sont consacrés sont loin d’être atteints. Face à ce manque de progrès, l’auteur analyse deux voies qui contribueront à transformer les normes et objectifs en action : la participation plus grande des femmes à la vie politique et l’institutionnalisation de la cause des femmes avec la création d’ONU-Femmes. Toutefois, il faut rester vigilant face au risque d’instrumentalisation de la cause des femmes à des fins politiques. Assurer la participation des femmes à la gouvernance mondiale est une question d’équité, mais aussi d’efficacité, parce que sans leur participation il n’y aura ni croissance, ni prospérité, ni paix.