Le Moyen-Orient n’a pas fait exception lors de la célébration de l’arrivée au pouvoir du président Barack Obama. Le discours du Caire prononcé par ce dernier constituait pour de nombreux observateurs la promesse d’une nouvelle politique américaine au Moyen-Orient et l’espoir d’une réconciliation entre les Etats-Unis et « le monde musulman ». En réalité, la politique américaine au Moyen-Orient est en crise de légitimité depuis la fin de la Guerre froide, période durant laquelle l’hégémonie américaine a été présentée et légitimée auprès des opinions publiques locales comme nécessaire pour la lutte contre le communisme. L’effondrement de l’URSS a transformé l’image de « protecteur » qu’avaient les Etats-Unis en celle d’« ennemi ». Le conflit d’intérêt nécessite aujourd’hui une véritable redistribution des cartes et non pas une simple politique de communication.