Créé le 16 novembre 1945 pour être l’organe de veille intellectuelle des Nations Unies, l’UNESCO a pour noble mais ambitieux mandat de «contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples»(1). Cette seule lecture suggère toute la complexité des enjeux attachés à ce mandat, comme la difficulté sous-jacente de la mission du dirigeant d’un tel organe. Directeur du seul organe intellectuel du système intergouvernemental des Nations Unies, le Directeur général de l’UNESCO revêt une tâche éminemment délicate et sensible.