Des «jumelages» nés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale aux actions qui se revendiquent d’une «diplomatie» des gouvernements locaux, les relations internationales des collectivités territoriales – locales –, en France et dans le monde, ont considérablement changé de forme et de nature. Sur le seul continent européen, en 2009, quelque 15 000 collectivités locales sont engagées dans des accords de partenariat (1). On voit même aujourd’hui des collectivités locales françaises passer des accords de partenariat avec des Etats (2). Ces évolutions vont de pair avec un renforcement des réseaux internationaux de villes et de gouvernements locaux. Certains de ces réseaux affichent même l’ambition de devenir une sorte d’«ONU des pouvoirs locaux». A tout le moins, ceux-là tentent de faire entendre leur voix auprès des instances internationales considérant que l’avenir des peuples se joue aussi – et peut-être surtout – sur le terrain, sur les territoires qui «s’administrent librement» (3).