Ouvrage réalisé sous la direction de Paul Dahan, publié avec le concours du Centre Thucydide, analyse et recherche en relations internationales, par CNRS Editions, collection Biblis (325 pages), juin 2020.
« Gouverner, c’est prévoir ». Mais comment prévoir l’avenir du monde du XXIe siècle ? Un monde aussi incertain, instable, indéchiffrable. Un monde marqué par une multiplication des acteurs et des crises, une redistribution de la puissance, une incertitude stratégique, une ivresse de l’immédiat. En un mot, un monde imprévisible ! L’exercice ne relève-t-il pas de la quadrature du cercle ?
Prévoir quoi et prévoir quand ? La prévision, envisagée dans sa dimension objective et scientifique, peut-elle penser l’impensable, réduire l’incertitude, dissiper le brouillard du présent pour éclairer la décision politique de demain ? Anticiper la crise pour mieux la préparer, à la lumière de la pandémie du coronavirus ?
Diplomates, économistes, acteurs du renseignement, universitaires, chercheurs, experts : du croisement de leurs expériences, nous pouvons tirer quelques enseignements afin d’imaginer les linéaments d’un projet de prévision raisonnable pour le XXIe siècle.
Un projet ambitieux pour dépasser un certain conformisme de la pensée stratégique.
Avant-propos de Thierry de Montbrial
Plus d’informations sur le site internet de CNRS Editions
Précision :
À la page 91 de l’ouvrage, dans le chapitre de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer sur l’histoire du Centre d’analyse et de prévision du Quai d’Orsay, plusieurs erreurs non imputables à l’auteur ont été commises après réception du manuscrit, dans la note de bas de page numéro 31, qui énumère tous les chefs du centre d’analyse et de prévision depuis sa création en 1973, selon leur statut. Celle-ci doit se lire de la façon suivante :
« Seuls Philippe Coste (1984-1989), Pierre Lévy (2005-2009) et Manuel Lafont Rapnouil (depuis juillet 2019) sont diplomates. Les autres sont Thierry de Montbrial (1973-1978), Jean-Louis Gergorin (1979-1984), Jean-Marie Guéhenno (1989-1993), Bruno Racine (1993-1995), Gilles Andréani (1995-1999 et 2002-2004), Michel Foucher (1999-2002), Marie Mendras (2009-2010), Joseph Maïla (2010-2012) et Justin Vaïsse (2013-2019). »
Par voie de conséquence, le texte aussi doit être mis à jour. En lieu et place de « Ce sera d’ailleurs une constante du CAP, de sa création à nos jours : à deux exceptions près sur un total de onze31, le chef de centre n’est pas un diplomate. Il a en revanche systématiquement un adjoint diplomate. L’idée est que se sentir de passage au Quai donnerait plus d’indépendance et d’audace. », il faut lire désormais :
« C’est du moins ainsi que Montbrial l’explique. Si cela semble bien être une constante du CAP, de sa création à nos jours (à trois exceptions près sur un total de douze, le chef de centre n’est pas un diplomate)31, la suite a montré qu’il n’y avait pas de corrélation, les directeurs diplomates n’ayant pas fait preuve de moins d’indépendance. »