La région d’Asie orientale s’est longtemps caractérisée par le caractère informel de sa structuration. La forte intégration économique adossée à des échanges intra-régionaux très denses n’a en effet jamais été accompagnée d’engagements institutionnels à caractère régional. Des velléités d’institutionnalisation se manifesteront à la fin de la décennie 1990, en vain. Après être revenu sur l’analyse de ces échecs, l’article s’attache à examiner la logique et la teneur des dernières initiatives en date dans la région, Partenariat Trans-Pacifique (TPP) d’une part et Grand Partenariat Economique Régional (RCEP) de l’autre. Il conclut que le projet le plus ambitieux, le TPP, a de grandes chances de prendre le pas sur les initiatives relevant d’une logique plus résolument régionale comme le RCEP, compromettant les perspectives d’institutionnalisation en Asie orientale.