Le quinquennat de Nicolas Sarkozy (2007-2012) a pour toile de fond une crise globale sans précédent (crise politique, financière, économique et sociale, printemps arabe…) et une relativisation de la puissance (effacement des États-Unis et montée en puissance de la Chine, de la Russie et des grands émergents). Dans ce contexte défavorable, le Président de la République fait preuve d’une forte omniprésence, d’un volontarisme louable et d’une grande réactivité sur la scène internationale : crise financière, conflit russo-géorgien, G8/G20, Côte d’Ivoire, Libye… Cela étant, on peine à découvrir une pensée structurée, caractéristique d’une véritable politique étrangère : crise européenne et de l’euro, printemps arabe, politique africaine, Afghanistan, rôle du multilatéralisme… S’il existe un « sarkozysme » dans la méthode, il n’en existe pas dans le projet, dans la pensée. En définitive, Nicolas Sarkozy, de la politique étrangère, fait une diplomatie.